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 MICHAEL SCHUMACHER :LA LÉGENDE

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Guylaine
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MessageSujet: MICHAEL SCHUMACHER :LA LÉGENDE   MICHAEL SCHUMACHER :LA LÉGENDE Icon_minitimeMer 2 Jan - 7:32

Qui se souvient des débuts de Michael Schumacher au sein de l'écurie
Jordan ? Pourtant, les essais qu'il fit à la veille du GP de Belgique ont tellement impressionné Trevor Foster qu'il s'en souvient encore aujourd'hui.

A Spa, pour son premier Grand Prix, Michael Schumacher fait équipe avec Andrea de Cesaris, un spécialiste du circuit. Trevor Foster, Team-Manager de l'équipe Jordan, se souvient: " J'ai expliqué à Michael que j'allais demander à Andrea de lui donner un ou deux tuyaux, à bord d'une voiture de série. Il pourrait ainsi le mettre en garde sur les pièges et les virages difficiles. " De Cesaris accepte le principe, mais, à l'heure prévue, l'Italien est retenu avec Eddie Jordan. Il renégocie son contrat. Trevor Foster demande à Schumacher d'attendre un peu. " A ce moment, Michael m'a scié. "Pas de problème", a-t-il répondu, "j'ai un vélo dans le coffre de ma Mercedes. Je vais faire un tour de circuit avec, en attendant" Lorsqu'il est revenu, Andrea n'était toujours pas disponible. "Pas de problème", a encore répondu Michael, "je refais un tour avec mon vélo. " Ce type avait eu la clairvoyance d'apporter un VTT. Il n'a pas demandé à l'équipe de lui prêter un vélo, un scooter, voire une voiture. Non, il avait apporté son propre VTT. Avant de quitter son appartement, il s'était demandé: "De quoi aurai-je besoin là-bas ?" " Professionnel.

"Le lendemain, Michael a pris la piste pour la première fois. Il était tout de suite dans les temps. Après ses quelques séries de tours, je lui ai demandé s'il avait l'impression de 'surconduire' à certains endroits. Nous parlions par radio, et il m'a répondu : "Non, je suis à la limite, mais je ne la dépasse pas.'' Il m 'a dit cela comme je vous le dis maintenant, sans passion, sans émotion, rien. "je suis à la limite, mais je ne la dépasse pas..." C'étaient là ses premiers essais officiels au volant d'une Formule 1!!"

Le deuxième épisode intéressant de l'histoire s'est déroulé un peu plus tard. De Cesaris n'était pas satisfait du comportement de sa voiture. Quelque chose se produisait sur les bosses. Il abandonna sa voiture de course pour prendre le mulet. La monoplace de Michael, elle, était immobilisée par une fuite d'eau. J'ai donc demandé à Schumacher de prendre la voiture de course d'Andrea. Nous avons changé les sièges, ajusté les ceintures et d'autres bricoles. Dès sa sortie des stands, Michael améliorait son chrono personnel... et celui qu'Andrea avait réalisé avec la même voiture quelques minutes plus tôt.

" Après la séance, nous nous sommes assis en briefing. Andrea parla d'une petite série de bosses très difficiles à éviter. "La voiture est très nerveuse à cet endroit", précisa-t-il. Michael ne parlait pas beaucoup. Il était assis et écoutait. Je lui ai demandé s'il avait rencontré le même problème. " Oui pendant quelques tours. Si tu lèves à cet endroit, la voiture est instable", répondit-il, avant de poursuivre: "Alors je suis passé à fond, et le problème a disparu." Andrea l'a regardé, ébahi. Visiblement il ne comprenait pas. A un autre endroit, De Cesaris ne pouvait pas passer la sixième. Alors, il restait en cinq, et la monoplace était une nouvelle fois nerveuse. je me suis tourné vers Michael et lui ai posé la même question. Sa réponse fut éclatante: "Oui, oui, j'ai eu le même problème pendant quatre tours. Alors j'ai décidé de passer la première partie du virage en cinquième, de mettre la sixième au milieu, puis de freiner pied gauche. Cela calme la voiture pour la fin du virage." Andrea eut l'air perdu. Michael n'avait même pas mentionné ces choses, car, pour lui, elles étaient naturelles. Il n'en avait pas parlé tout simplement parce qu'il pensait que tous les autres faisaient la même chose. Que pouvaient-ils faire d'autre? Michael termina les qualifications à la septième place, en étant gêné dans sa dernière tentative. Il aurait pu faire encore mieux. Quatrième, je pense. " La course n'est pas à l'image de ces débuts éblouissants. Après un excellent départ, Schumacher abandonne, embrayage cassé.

Quelques semaines plus tard, Schumacher va signer chez Benetton. Trois saisons après, il raflera son premier titre de champion du monde. " Ce que j'ai vu en 1991 n'était sûrement rien ", conclut Foster. Aujourd'hui le pilotage de Michael doit être infiniment meilleur.


Le pilote est grand, mais l'homme reste controversé. Nous manquons de recul pour mesurer l'empreinte qu'il laissera sur la F1. Mais souvent, l'histoire ne retient que les chiffres, les records. Et chez Michael Schumacher, ils sont éloquents. Schumacher est allé plus haut que n'importe qui.

C'est en 1990 que Schumacher apparaît sur la scène internationale, en enlevant le championnat d'Allemagne de F3, ainsi que le GP de Macao, sorte de championnat du monde de la discipline. Avec une première polémique à la clé, puisque Michael décroche la victoire après avoir provoqué un accrochage avec MikaHakkinen, son plus dangereux rival. A la même période, Mercedes l'intègre dans son "junior team" en Sport-Protos, en prévision d'un grand retour de la firme à l'étoile en F1. Le plan est déjà tout tracé. Mercedes compte s'engager en F1 des 1993 et s'appuyer sur ses pilotes, préalablement placés dans la discipline pour emmagasiner de l'expérience. Pour Schumacher, la porte s'ouvre à l'été 1991. Bertrand Gachot, titulaire chez Jordan, est indisponible suite à une rixe avec un chauffeur de taxi londonien. Mercedes s'empresse de convaincre Jordan de faire une place à son protégé pour le GP de Belgique, disputé sur le très sélectif tracé de Spa. Schumacher est accueilli avec un certain scepticisme. Le championnat de Sport-Protos n'est il pas un repère de pilotes en préretraite ? Il ne lui faudra que quelques tours pour chasser les doutes. Il domine son équipier De Cesaris et se qualifie à une étonnante 7eme place. Le petit monde de la F1 est sous le choc. Mais le rusé Flavio Briatore, patron de l'écurie Benetton retrouve ses esprits plus vite que tout le monde et s'empresse de recruter le petit prodige, au nez et à la barbe de Jordan, ainsi que de Mercedes !


Des débuts fracassants

Deux semaines après ses débuts à Spa, la tornade Schumacher se poursuit à Monza. Et c'est le triple champion du monde Nelson Piquet qui en fait les frais, incapable de suivre le rythme du nouveau virtuose de la F1. Une page de la F1 se tourne, l'histoire est en marche. Des 1992, à seulement 23 ans, Michael devient le leader de l'écurie Benetton. Une véritable bouffée d'air frais pour la F1. Le garçon est souriant, spectaculaire, et ne manque pas de culot comme le prouvent quelques passes d'armes musclées avec Senna, sur et hors de la piste. La vieille génération vacille, et c'est Michael qui mène l'assaut de la nouvelle vague. En plus de son incroyable vitesse de pointe, Schumacher s'avère être aussi un redoutable finisseur. Il enchaîne les podiums, et enlève même une première victoire sous la capricieuse météo de Spa, tout juste un an après ses débuts. Au final, il prend la 3eme place du championnat, devant Senna. 1993 lui permet de confirmer son statut avec une nouvelle victoire à Estoril, devant Prost. Déjà, Schumacher est bien plus qu'un simple espoir de la F1. Avec les départs de Mansell puis Prost, Schumacher s'affirme même comme le plus dangereux rival de Senna pour le championnat 1994. Le choc des générations fait saliver. Mais malheureusement, le duel tourne court, Senna trouvant la mort dès le troisième GP de la saison, laissant le champ libre au jeune Allemand. Non seulement Schumacher est le leader du championnat, mais il apparaît surtout comme le nouveau leader de la F1, le nouveau point de référence pour toute la concurrence.

Neuf ans plus tard, rien n'a changé. Pour autant, la conquête du titre 94 ne sera pas une formalité. L'écurie Benetton domine la F1, mais n'hésite pas à flirter dangereusement avec les limites des règlements techniques et sportifs. La FIA prend en grippe les insolents. Schumacher est disqualifié à deux reprises, et se voit en plus suspendu pour deux courses au cour de l'été. Le surprenant Damon Hill en profite pour refaire son retard et revenir dans la course au titre. La lutte s'achève à Adélaïde, par un coup de volant de Schumacher sur son adversaire, synonyme d'abandon pour le valeureux Damon, qui venait pourtant de pousser son adversaire a la faute, mais surtout synonyme de titre pour Michael. Le titre est mérité. Mais la manière laisse perplexe quant aux qualités humaines du champion allemand.

Schumacher récidive en 1995. Après un début d'année poussif, il écrase la concurrence de toute sa classe et s'envole inexorablement vers le titre, faisant de lui le plus jeune double champion du monde de l'histoire. Le pilote est immense, mais l'homme peine à se faire aimer. Une agressivité au volant, parfois à la limite de la sportivité, une certaine arrogance dans son comportement hors piste, Schumacher n'est pas très populaire. Tout va trop vite, tout semble trop facile. Pour inscrire son nom en lettres d'or dans le grand livre de la F1, Schumacher a besoin d'un vrai défi. Ce défi, ce sera Ferrari.


Ferrari est la plus prestigieuse écurie du monde, mais, sous l'impulsion de Jean Todt, son nouveau directeur sportif, elle recommence à peine à lutter pour la victoire. Au volant de la belle rouge, Schumacher remporte trois victoires, dont une prestation mémorable sous la pluie de Barcelone. Mais plus que par sa maestria au volant, c'est par son mental a toute épreuve que Schumacher impressionne en 1996. Alors qu'au cour d'un été pourri, la Scuderia menace d'imploser, Schumacher tient ferme la barre et soude toute l'écurie autour de lui. L'orage sera long a passer, mais la Scuderia en sortira plus forte que jamais, Schumacher en étant la clé de voûte. Des 97, Schumacher peut a nouveau lutter pour le titre, face à Villeneuve. La couronne se joue lorsd'un final à suspense au GP d'Europe, que Michael aborde en avance sur son rival. Alors qu'il mène la course, Schumacher perd progressivement pied et ne peut résister à la remontée du Canadien. Il ne trouve alors rien de mieux que de tenter de provoquer l'accident, comme 3 ans plus tôt face à Hill. La manœuvre est pitoyable, et s'achève de manière pathétique dans le bac a graviers pour Michael, tandis que Villeneuve s'en va cueillir le titre. Non seulement, l'incident vaudra à Michael d'être déclassé du championnat du monde 97, mais surtout, aux yeux du monde entier, il reste comme une tache indélébile sur l'image de la star allemande.

1998 sera un nouvel échec pour Schumacher, battu par Hakkinen lors de l'ultime GP, au Japon. La revanche n'aura pas lieu l'année suivante : a mi-saison, au GP d'Angleterre, victime d'une probable défaillance de ses freins, Schumacher s'encastre violemment dans un mur de pneus et se brise la jambe. Contraint au repos forcé pendant plusieurs semaines, il assiste impuissant aux efforts de son équipe dans la lutte pour le titre qui repose dorénavant sur les épaules de son équipier Eddie Irvine. Son absence alimente diverses rumeurs, notamment quant à sa capacité à revenir à son meilleur niveau. Schumacher, père de famille, restera t-il toujours Schumacher après avoir mesuré si brutalement les risques inhérents à la vie de pilote ? La réponse arrive cinglante, sur le tout nouveau circuit de Sepang. Pour son retour, Schumacher atomise la concurrence et offre sur un plateau la victoire à Irvine. Il est bel et bien revenu à son meilleur niveau, et sa Ferrari semble dorénavant parfaitement en mesure de concurrencer la McLaren d'Hakkinen. L'avenir s'annonce brillant. Une implacable domination va alors s'enclencher.

Domination relative en 2000, puisque Michael doit faire face à nouveau à une vaillante résistance d'Hakkinen, qui ne s'incline qu'à l'issue de l'avant dernière manche du championnat. Mais domination absolue en 2001 puis 2002. Au volant de la meilleure voiture du monde, Schumacher entreprend alors de réécrire tous les records de la F1. Sa domination est en cours et rien ne semble pouvoir l'arrêter dans un proche avenir.

En 2003, face à une opposition souvent mieux armée (au cœur de l'été, les Michelin de ses adversaires dominent les Bridgestone de Ferrari), il ne gagne que 6 GP, et doit attendre le dernier GP de la saison pour décrocher son sixième titre, le Finlandais Kimi Räikkönen étant resté menaçant jusqu'au bout. Le titre s'est joué au GP des USA, où Schumi remporta une superbe victoire, sous la pluie, partit de la 7° place sur la grille. Ce titre aura un goût triste pour Michael qui, lors du Grand Prix de Saint-Marin, perdra sa mère, Elisabeth, décédée d'une hémorragie. Ce jour-là, il remporta une belle victoire pour sa mère, son frère Ralf terminera quatrième.

Mais en 2004, Schumacher et la Scuderia reprennent leur domination sur la F1, pour une saison de tous les records. Schumacher s'impose à 13 reprises et est sacré champion du monde pour la septième fois.

L'année 2005 se révèle être une année bien difficile pour Schumacher et la Scuderia Ferrari : Au volant d'une voiture équipée de pneus Bridgestone bien peu performants, il ne remporte qu'un seul Grand Prix, celui des États-Unis à Indianapolis, déserté par les pilotes équipés de pneus Michelin (leur pneus ne permettant pas de concourir dans des conditions de sécurité suffisante). Il termine la saison à la troisième place du championnat pilote.

En 2006, sa voiture est plus performante, et le samedi 22 avril 2006, en réalisant le meilleur temps des essais qualificatifs lors du Grand Prix de Saint-Marin, Michael Schumacher s'adjuge la 66e pole position de sa carrière et dépasse donc le record — mythique et paraissant, à l'époque inacessible — du nombre de pole positions (65) détenu jusque là par le Brésilien Ayrton Senna, qu'il avait égalé lors du Grand Prix de Bahreïn pour l'ouverture de la saison. Il lui aura fallu 238 GP contre seulement 161 au pilote brésilien pour réaliser cette performance. Cette saison, la lutte pour le titre est acharnée avec le jeune champion du monde espagnol Fernando Alonso. Le 10 septembre 2006, il annonce sa retraite pour la fin de la saison, après avoir remporté le Grand Prix d'Italie à Monza.

Bien qu'il ait pris la tête du championnat à l'issue du Grand Prix de Chine, alors qu'il ne restait que deux courses à disputer, son abandon lors du Grand Prix du Japon en raison de l'explosion de son moteur et une crevaison dès le début de l'épreuve lors du Grand Prix du Brésil auront eu raison de ses ambitions. Il se retire sur une 4e place finale, après avoir une nouvelle fois fait la preuve de son immense talent au cours d'une folle remontée depuis la 19e place.

Le 29 octobre 2006, Ferrari a révélé que Michael Schumacher occupera à l'avenir les fonctions d'assistant de Jean Todt à la direction de la gestion sportive, ce dernier ayant par ailleurs été nommé administrateur délégué de la marque Ferrari. Les nouvelles fonctions du pilote allemand ne devraient pas l'amener à reprendre le volant dans un rôle de pilote-essayeur de luxe comme cela avait été un temps suggéré.
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Guylaine
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MessageSujet: Re: MICHAEL SCHUMACHER :LA LÉGENDE   MICHAEL SCHUMACHER :LA LÉGENDE Icon_minitimeMer 2 Jan - 7:33

Polémiques et incidents

Grand Prix de Macao de Formule 3 1990: Vainqueur du championnat d'Allemagne de Formule 3, Schumacher est l'un des favoris de l'épreuve (sorte de Coupe du monde de la discipline), au même titre que le Finlandais Mika Hakkinen, vainqueur quant à lui du championnat britannique de Formule 3. La première manche de la course est dominée par Mika Hakkinen, tandis que Schumacher doit se contenter de la deuxième place, plus de 3 secondes derrière. Dans la seconde manche, Schumacher prend l'avantage sur son rival finlandais au premier freinage, mais ce dernier, sachant que la victoire finale se joue par addition des temps des deux manches, peut se contenter de terminer sur les talons de l'Allemand pour remporter le Grand Prix. Profitant d'une erreur de l'Allemand, Hakkinen entreprend tout de même de le dépasser en vue de l'arrivée. La manoeuvre se solde par un accrochage entre les deux hommes, et provoque l'abandon d'Hakkinen, la victoire finale revenant à Schumacher. Les images de l'accident permettent difficilement de se forger un avis définitif sur la responsabilité de Schumacher.

Championnat du monde de Formule 1 1994: Bien que présenté dès les essais hivernaux comme un candidat régulier à la victoire, Schumacher (Benetton-Ford) crée la sensation au GP du Brésil, première manche de la saison, en dominant Ayrton Senna, pourtant annoncé comme le grand favori du championnat. Le haut niveau de compétitivité des Benetton-Ford provoque rapidement la suspicion, et l'écurie italo-britannique est soupçonnée d'utiliser un antipatinage, dispositif électronique d'aide au pilotage interdit depuis la fin de la saison précédente. La FIA parviendra à prouver la présence d'un tel dispositif sur la Benetton B194, mais pas son utilisation lors des Grand Prix, une nuance qui l'empêchera de prendre des sanctions.

Grand Prix de Grande-Bretagne 1994. Lors du tour de formation, Michael Schumacher dépasse provisoirement Damon Hill, placé devant lui sur la grille de départ. La manoeuvre est interdite par le règlement qui stipule que les pilotes doivent conserver durant le tour de formation les positions de la grille de départ, mais la pratique a montré que les commissaires de piste ne sanctionnent jamais cette infraction mineure, sans conséquence sur le déroulement de l'épreuve. C'est donc avec une certaine surprise que l'on apprend que Schumacher est sanctionné d'un "stop and go" de 5 secondes. Schumacher, sur ordre de son équipe, refuse de purger sa pénalité, ce qui lui vaut de recevoir un drapeau noir synonyme de disqualification. A nouveau, le pilote allemand refuse d'obtempérer. Suite à de longues discussions entre l'équipe et la direction de course, Schumacher purge finalement sa pénalité initiale et termine la course en deuxième position. Mais peu de temps après, la FIA prononce sa disqualification, assortie d'une suspension ferme de deux courses (qu'il purgera en septembre à l'occasion des GP d'Italie et du Portugal).
Si le refus d'obtempérer à un drapeau noir est une faute très grave qui peut justifier la lourdeur de la sanction (notons toutefois qu'en 1989, Nigel Mansell n'avait écopé que d'une seule course de suspension pour une telle faute au GP du Portugal), cela ne doit pas faire oublier que cette faute était l'ultime degré d'un bras de fer entamé suite à l'infraction bénigne de Schumacher lors du tour de formation, qui avait quant à elle fait l'objet d'une sanction difficilement compréhensible. Deux théories s'affrontent pour expliquer la séverité des commissaires. Pour certains, il s'agissait, en entravant la domination de Schumacher, de relancer artificiellement l'intérêt du championnat, plombé par la mort de Senna. Pour d'autres, cette séverité de la FIA est plutôt à relier à l'affaire de l'antipatinage expliquée plus haut: ayant acquis la certitude d'une tricherie de Benetton sans parvenir à la démontrer, la FIA aurait cherché d'autres pretextes, même les plus dérisoires, pour sanctionner l'écurie italo-britannique.

Grand Prix de Belgique 1994. Vainqueur de la course, Schumacher est disqualifié par les commissaires techniques, qui jugent excessive l'usure du patin de bois placé sous la Benetton du pilote allemand, signe d'une garde au sol non réglementaire. L'écurie Benetton tentera de justifier cette usure par un tête-à-queue du pilote allemand qui avait entraîné un passage en toupie sur un vibreur. Mais l'usure sera jugée trop régulière pour avoir été causée par ce seul incident.

Grand Prix d'Australie 1994: Sa deuxième moitié de saison ayant été fortement entravée par ses démélés avec le pouvoir sportif (deux disqualifications et deux courses de suspension), Schumacher aborde l'ultime manche du championnat avec seulement un point d'avance sur Damon Hill. Cela signifie que celui des deux pilotes qui terminera la course devant l'autre sera sacré champion du monde. Auteur d'un excellent départ, Schumacher prend d'emblée le commandement des opérations. Après avoir subi une forte pression de Hill dans la première partie de l'épreuve Schumacher parvient à creuser l'écart, si bien que dans les portions les plus sinueuses du tracé, Hill perd progressivement le contact visuel avec son adversaire. C'est à cet instant de la course que Schumacher commet une erreur dans un virage à gauche, et heurte un mur de béton avec son train avant droit. Fortement ralenti par le choc, et avec une suspension probablement endommagée (mais on ne saura jamais à quel point), Schumacher voit Hill revenir immédiatement sur lui, et tenter de le déborder en lui faisant l'intérieur dans le virage suivant. Schumacher se rabat alors brusquement sur son adversaire, provoquant l'accrochage et l'abandon des deux pilotes, synonyme de titre mondial pour l'Allemand. Suite à cet accident dont les conséquences sportives furent très grandes (puisqu'il décida de l'attribution du titre mondial), il n'y eut pourtant pas de véritable polémique. L'accident fût immédiatement classé sans suite par la direction de course, et les adversaires de Schumacher (Hill et les membres de Williams) restèrent relativement disrets dans la défaite.

Grand Prix de Belgique 1995. La lutte pour la victoire oppose Michael Schumacher à Damon Hill. Sur une piste partiellement mouillée, et malgré des pneus pour piste sèche, l'Allemand parvient à tenir tête à son adversaire, pourtant plus rapide grâce à des gommes mieux adaptées. Mais la résistance de Schumacher qui change plusieurs fois de ligne (certains parleront de zig-zag), est considérée par certains observateurs comme allant au-delà des règles de sportivité.

Grand Prix d'Europe 1997. Comme trois ans plus tôt, Schumacher abordre l'ultime manche du championnat avec un seul point d'avance sur son adversaire, en l'occurrence le Canadien Jacques Villeneuve (Williams). Mieux parti que son rival, l'Allemand domine le début de course avant de perdre progressivement du terrain, au point de se faire rattraper dans la dernière partie de l'épreuve. Grâce à un freinage tardif, Villeneuve porte une attaque sur Schumacher, lequel réplique en se rabattant sur la Williams. Le contact entre les deux voitures ne fait cette fois qu'une seule victime, Schumacher lui-même, qui achève sa course dans un bac à graviers, tandis que Villeneuve parvient à rallier l'arrivée et à conquérir le titre mondial. Contrairement à ce qui était arrivé après le GP d'Australie 1997, et alors même que la manoeuvre litigieuse n'a cette fois pas profité à son auteur, le retentissement médiatique est colossal. La FIA décide de prendre une mesure symboliquement très forte en déclassant Schumacher du championnat, laissant entendre qu'elle n'aurait pas hésité à retirer à l'Allemand son titre mondial sur tapis vert. Schumacher conserve toutefois à son palmatès tous les succès, points et pole-positions acquis en cours d'année.

Grand Prix du Canada 1998. En sortant des stands, Schumacher se replace immédiatement sur la bonne trajectoire, et expédie hors-piste son compatriote Heinz-Harald Frentzen, qui déboulait à pleine vitesse. Pénalisé par les commissaires d'un "stop and go" de 10 secondes (ce qui ne l'empêchera pas de gagner la course), Schumacher expliquera ne pas avoir vu Frentzen, qui se trouvait dans un angle mort au moment où il ressortait des stands.

Grand Prix de Grande-Bretagne 1998. Lors d'une épreuve disputée dans des conditions météorologiques épouvantables, Michael Schumacher se rend coupable d'un dépassement sous régime de safety-car. La sanction tombe en fin de course, alors que Schumacher est en tête de l'épreuve, mais la plus grande confusion règne quant aux modalités d'exécution de la pénalité (un "stop and go" de 10 secondes ou un ajout de 10 secondes au temps final?), à tel point qu'il purgera sa pénalité...après avoir passé la ligne d'arrivée dans les stands!

Grand Prix de Belgique 1998. Largement en tête de la course, disputée sous une pluie battante, Schumacher s'apprête à prendre un tour à David Coulthard, mais le heurte violemment par l'arrière. De retour aux stands sur 3 roues pour abandonner, Schumacher, furieux, rejoint Coulthard dans son garage, et il faut l'intervention de mécaniciens pour éviter que des coups soient échangés. Pour ce qui est de l'accident en lui-même, il est difficile de se faire un avis sans les données télémétriques qui permetteraient de savoir si Schumacher a péché par précipitation ou mauvaise évaluation des distances, ou si c'est au contraire Coulthard (alors équipier chez McLaren de Mika Hakkinen, le rival de Schumacher au championnat) qui a levé le pied de manière inconsidérée.

Championnat du monde de Formule 1 2000. Durant la saison 2000, une partie de la presse et des adversaires de Schumacher (au premier rang desquels on trouve David Coulthard) stigmatise son pilotage jugé anti-sportif. De tels reproches à l'égard de Schumacher sont récurrents, mais culminent en 2000 en une véritable campagne médiatique. Schumacher est surtout montré du doigt pour ses départs, au cours desquels certains lui reprochent de changer de ligne plus d'une fois (en d'autres termes, de zigzaguer) alors qu'un seul changement de ligne est autorisé par le code sportif. Les autorités sportives n'interviendront jamais dans la polémique (donnant implicitement raison à Schumacher) qui perdra d'elle-même en intensité, mais sans jamais totalement s'éteindre.

Grand Prix d'Autriche 2002. A quelques mètres de la ligne d'arrivée, Rubens Barrichello, leader de l'épreuve depuis le départ, ralentit pour offrir la victoire à son coéquipier Michael Schumacher, le meilleur représentant de Ferrari dans la lutte pour le titre mondial. La cérémonie du podium (au cours de laquelle Schumacher laisse Barrichello monter sur la plus haute marche, lui signifiant qu'il est le vainqueur moral) se déroule sous des bordées de sifflets et d'injures. La polémique fera rage pendant plusieurs semaines dans les médias spécialisés. Les critiques furent essentiellement adressées à Jean Todt, le directeur de la Scuderia Ferrari, et donc à l'origine de l'ordre enjoignant à Barrichello de laisser gagner Schumacher. Mais il fût également reproché à Schumacher de ne pas avoir eu l'autorité de passer outre cette consigne (d'un intérêt mathématique discutable compte tenu de sa déjà large avance au championnat à ce stade de l'année) et de ne pas avoir laissé la victoire à son coéquipier plus méritant.


Chris Dyer et Michael Schumacher lors du GP de Monaco 2006.- Grand Prix de Monaco 2006. Auteur du meilleur temps provisoire des qualifications, Michael Schumacher s'immobilise à la fin de son ultime tour de qualification, dans le virage lent de la Rascasse. Immobilisé sur la piste, Schumacher provoque le déploiement des drapeaux jaunes, empêchant de fait ses principaux adversaires d'améliorer leurs temps et donc de lui ravir la pole-position. Jugeant que la manoeuvre du pilote allemand est volontaire et n'est pas la conséquence d'une faute de pilotage, les commissaires décident de le disqualifier, l'obligeant à prendre le lendemain le départ de la course à partir du fond de grille.

Victoires

1992- GP de Belgique
1993 - GP du Portugal
1994 - GP du Brésil
1994 - GP du Pacifique
1994 - GP de Saint-Marin
1994 - GP de Monaco
1994 - GP du Canada
1994 - GP de France
1994 - GP de Hongrie
1994 - GP d'Europe
1995- GP du Brésil
1995 - GP d'Espagne
1995 - GP de Monaco
1995 - GP de France
1995 - GP d'Allemagne
1995 - GP de Belgique
1995 - GP d'Europe
1995 - GP du Pacifique
1995 - GP du Japon
1996 - GP d'Espagne
1996 - GP de Belgique
1996 - GP d'Italie
1997 - GP de Monaco
1997 - GP du Canada
1997 - GP de France
1997 - GP de Belgique
1997 - GP du Japon
1998 - GP d'Argentine
1998 - GP du Canada
1998 - GP de France
1998 - GP de Grande-Bretagne
1998 - GP de Hongrie
1998 - GP d'Italie
1999 - GP de Saint-Marin
1999 - GP de Monaco
2000 - GP d'Australie
2000 - GP du Brésil
2000 - GP de Saint-Marin
2000 - GP d'Europe
2000 - GP du Canada
2000 - GP d'Italie
2000 - GP des États-Unis
2000 - GP du Japon
2000 - GP de Malaisie
2001 - GP d'Australie
2001 - GP de Malaisie
2001 - GP d'Espagne
2001 - GP de Monaco
2001 - GP d'Europe
2001 - GP de France
2001 - GP de Hongrie
2001 - GP de Belgique
2001 - GP du Japon
2002 - GP d'Australie
2002 - GP du Brésil
2002 - GP de Saint-Marin
2002 - GP d'Espagne
2002 - GP d'Autriche
2002 - GP du Canada
2002 - GP de Grande-Bretagne
2002 - GP de France
2002 - GP d'Allemagne
2002 - GP de Belgique
2002 - GP du Japon
2003 - GP de St Marin
2003 - GP d'Espagne
2003 - GP d'Autriche
2003 - GP du Canada
2003 - GP d'Italie
2003 - GP des États-Unis
2004 - GP d'Australie
2004 - GP de Malaisie
2004 - GP de Bahreïn
2004 - GP de St Marin
2004 - GP d'Espagne
2004 - GP d'Europe
2004 - GP du Canada
2004 - GP des États-Unis
2004 - GP de France
2004 - GP de Grande-Bretagne
2004 - GP d'Allemagne
2004 - GP de Hongrie
2004 - GP du Japon
2005 - GP des États-Unis
2006 - GP de Saint-Marin
2006 - GP d'Europe
2006 - GP des États-Unis
2006 - GP de France
2006 - GP d'Allemagne
2006 - GP d'Italie
2006 - GP de Chine



Champion du Monde en 1994 1995 2000 2001 2002 2003 2004


En 2004, Schumacher est le 2e sportif le mieux payé au monde, derrière le golfeur Tiger Woods. Ses revenus annuels sont estimés à environ 80 millions de dollars.

Vie privée

Michael Schumacher a épousé Corinna Betsch, ex-petite amie de l'ancien pilote de Formule 1 Heinz-Harald Frentzen, en 1995. Ils ont deux enfants : une fille, Gina Maria (née le 20 février 1997) et un fils, Mick (né le 22 mars 1999). La famille Schumacher habite depuis 1996 à Vufflens-le-Château, canton de Vaud, Suisse. Il se fait construire une demeure au bord du lac Léman à Gland, voisine de celle d'Ernesto Bertarelli. Les loisirs de Michael en dehors de la F1 sont le football (il a joué dans une équipe semi-professionnelle, de 1996 à 2000, participe régulièrement à des matchs d'exhibition, il joue au FC Echichens), la natation, le tennis et le ski.

Michael Schumacher essaie de préserver au maximum sa vie privée du regard indiscret des médias.

Il a reçu au cours de sa carrière de nombreux surnoms, dont « le Baron Rouge » et « Schumi ».

A noter que Schumacher n'a jamais caché son admiration pour Ayrton Senna, il a même envisagé d'arréter sa carrière après l'accident tragique du pilote brésilien le 1er Mai 1994.
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MessageSujet: Re: MICHAEL SCHUMACHER :LA LÉGENDE   MICHAEL SCHUMACHER :LA LÉGENDE Icon_minitimeMer 2 Jan - 14:58

génial cette bio Smile
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