16 - Chine, Shanghai

Trulli – équipé d’un train de pneus neufs – se faufilait devant Raikkonen, à une demi-seconde des McLaren toujours bien installées aux commandes de la séance. Massa allait visiter les à-côtés de la piste afin de ne pas perdre le contrôle de sa F2007.

Après avoir longuement patienté dans le fond du stand pendant l’intervention de l’équipe germanique, Nick Heidfeld reprenait la piste pour le dernier quart d’heure.

Le sprint final voyait Raikkonen déloger Alonso de la première place - pour 6 millièmes ! Massa – 3ème - accuse un retard de 23 millièmes. Hamilton termine à deux dixièmes. 5ème, Trulli précède Webber et Ralf Schumacher – dans la même seconde que Kimi.

8ème, David Coulthard est le premier à plus d’une seconde. L’Ecossais devance la Williams de Rosberg, les Renault de Fisichella et Kovalainen. Surprise en milieu de peloton les Honda devancent les BMW Sauber !

"La séance a été très serrée, je n'ai rencontré aucun problème", commente Alonso. "Les quatre meilleures voitures sont très proches et le week-end devrait donc être très intéressant", poursuit le double champion du monde qui doit absolument terminer devant Hamilton et avec au moins deux points d'avance pour encore espérer pouvoir conquérir un troisième titre au Brésil en clôture de saison.

Mal à l'aise chez McLaren-Mercedes, Alonso a laissé entendre qu'il pensait avoir été désavantagé par rapport à Hamilton. "C'est une question difficile... Je ne vais pas y répondre", a-t-il rétorqué, le regard humide d'émotion et après quelques secondes de réflexion, à un journaliste qui lui demandait si McLaren-Mercedes n'avantageait pas Hamilton de manière subtile.

Une attitude que son patron a regrettée vendredi: "je suis déçu que quelqu'un qui sait tout ce qui se passe dans l'équipe n'ait pas répondu plus directement", a lancé Dennis. Il a rappelé qu'avant le GP du Japon -où il a abandonné après avoir perdu sa monoplace en aquaplaning, cédant d'un coup 10 points à Hamilton- Alonso n'était qu'à deux longueurs de son coéquipier, ce qui, à son sens, démontre le traitement équitable entre les deux pilotes.

Dans le camp Ferrari, où Felipe Massa, 3e temps vendredi mais éliminé de la course au titre, peut se mettre au service de Räikkönen, les deux séances ont été satisfaisantes.

"Nous avons rapidement trouvé un bon équilibre pour la voiture, mais il reste des moyens de progresser", a commenté un Räikkönen prudent.

Raikkonen reste aux avant-postes

Chine : Libre 3





La deuxième journée d’essais du Grand Prix de Chine a débuté sous un ciel nuageux balayé par le vent. Les températures atteignaient 30° dans l’air - 44° par terre.

Les prévisions météo annonçaient 40 % de chance de pluie pour l’après-midi. Pour dimanche, le pourcentage atteint 90 !

Au feu vert, l’ensemble des concurrents – Ferrari excepté - s’élançaient pour boucler un tour de contrôle avant de regagner les stands.

Ralf Schumacher était le premier à boucler une série de tours chronométrés. Il sera vite rejoint par Trulli et les pilotes Spyker – Sutil et Yamamoto.

Sebastian Vettel – amnistié de sa pénalité en qualification – effectuait un tête-à-queue lors de son premier tour rapide. Le jeune allemand pouvait continuer sa route sans encombre.

A la fin du premier quart d’heure, Trulli et Ralf Schumacher occupaient les avant-postes, suivis de Robert Kubica, Tonio Liuzzi et Nick Heidfeld.

Raikkonen ne laissait pas longtemps planer le doute sur le niveau de performance de sa F2007 et s’emparait du meilleur chrono dès son premier passage sur la ligne de chronométrage – 1’36.369 - Alonso échouait à 4 dixièmes de Kimi, Lewis à 8 !

Massa venait à son tour se mesurer au chrono – mais Felipe glissait hors trajectoire lors de sa première tentative. Le Brésilien parviendra ensuite à s’intercaler entre les McLaren, puis à les devancer avant de regagner les stands peaufiner le set-up de sa Ferrari.

A mi-séance, Raikkonen devançait Massa, Alonso et Hamilton. Ralf Schumacher – 5ème – était suivi de Trulli, Liuzzi, Rosberg, Kubica et Kovalainen.


Les deux McLaren étaient les premières à se relancer pour tenter d’améliorer leurs positions. Alonso se portait en tête de la hiérarchie – 1’36.126 – Hamilton échouait une première fois à 17 millièmes de Raikkonen. Lewis intensifiait la cadence au tour suivant pour prendre l’ascendant – mais Kimi répliquait illico – 1’36.100 !

Grâce à l’utilisation d’un train de pneus tendres, Ralf Schumacher revenait à huit dixièmes du leader – en moins de 1’37 au tour.

Le dernier sprint – en condition de qualification – allait voir Robert Kubica se rapprocher de la Toyota de Ralf. Alex Wurz tirait droit dans les graviers – mais parvenait à revenir en piste sans endommager sa FW29.

David Coulthard parvenait à hisser sa Red Bull dans le club des 1’36 – devancé seulement de 5 millièmes par Ralf.

Raikkonen était contraint de regagner les stands au ralenti, la faute à un ennui technique à bord de sa F2007. Kimi conservait néanmoins la meilleure performance de la matinée – 1’36.100 – 26 millièmes devant Alonso. Hamilton et Massa complètent le quatuor de tête, à un et trois dixièmes de leurs équipiers respectifs.

Source: F1live

3ème phase :
Les dix pilotes les plus rapides du jour se retrouvaient pour un dernier quart d’heure décisif pour l’attribution de la pole position. Hamilton et Alonso prenaient la tête de la meute, suivis de près par Raikkonen lors des premiers kilomètres.

Après quelques boucles pour alléger leur monoplace en carburant, les pilotes regagnaient un à un les stands afin de monter un premier train de pneus neufs.

Lewis Hamilton tirait le premier – 1’36.610 – suffisant pour résister à Fernando Alonso, mais pas pour contrer la vague rouge : Raikkonen en 1’36.548 et Massa en 1’36.211 !

Coulthard complétait le Top 5 devant Kubica, Ralf Schumacher, Webber, Heidfeld et Button.

Le dernier assaut allait permettre à Lewis Hamilton de s’emparer de la 6ème pole position de sa jeune carrière. Kimi Raikkonen l’accompagnera sur la première ligne. Massa et Alonso se partagent la deuxième !

5ème, David Coulthard devance Ralf Schumacher, Mark Webber, Nick Heidfeld, Robert Kubica et Jenson Button.

Après la première vague de ravitaillements, Hamilton était en tête avec 4 secondes d'avance sur Räikkönen. A 12 secondes du Finlandais suivait Massa qui ne parvenait pas à se défaire d'Alonso.

L'écart se stabilisait entre Hamilton et Räikkönen autour de quatre secondes et demie. Dans le 25e tour, Alonso réussissait une très belle manoeuvre de dépassement sur un Massa en difficulté avec ses gommes intermédiaires sur une piste à la trajectoire sèche.

Dans le 28e tour, Räikkönen portait une première attaque sur Hamilton. Ce dernier semblait être passé, mais ne cédait pas. Ce n'était que partie remise puisque le Finlandais s'emparait de la tête au 29e tour.

Soudain en délicatesse avec l'adhérence, Hamilton lâchait beaucoup de terrain sur Räikkönen et permettait à Alonso de revenir au grand galop. L'Espagnol lui reprenait plus de 7 secondes dans le seul 30e tour !

Et coup de théâtre dans le 31e tour, Hamilton abandonnait la course et l'espoir d'être sacré à Shanghai, laissant ses adversaires Räikkönen et Alonso lui reprendre de précieux points.

Parti de la 17e position, Sebastian Vettel (Toro Rosso-Ferrari) a réussi une très belle course pour terminer quatrième.

L'erreur qui a contraint Hamilton à l'abandon provient du pilote, qui avait toutes les peines du monde à contrôler sa voiture, mais aussi de son équipe qui a peut-être trop attendu avant de le faire rentrer changer les pneus.

« Même si mes gommes étaient mal en point, nous avons décidé avec l'équipe de les garder le temps que la dernière averse passe, avant de chausser des gommes pour le sec », a expliqué le Britannique.

Mais ses pneus intermédiaires usés quasiment jusqu'à la toile par une piste où la trajectoire avait séché, ont rendu la monoplace incontrôlable.

« Ça aurait parfaitement marché, mais j'ai commis une erreur en entrant dans la pit-lane, et voilà... Nous avons fait le bon choix, mais nous avons joué de malchance », a-t-il également estimé.

Contrairement à Alonso et Hamilton, dont toute la rivalité va se concentrer sur cette course brésilienne, Räikkönen pourra, lui, compter sur l'aide de Massa en cas de nécessité. « Si Kimi a une chance de gagner le championnat, ce sera très bien pour l'équipe et moi je veux aider l'équipe », a confirmé le Brésilien. « Mais sinon, j'essaierai de gagner la course ! »